Vous pouvez mentir aux autres autant que vous voulez. Mais avec vous-même, soyez vrai si vous vous engagez sur le chemin de votre développement personnel. C’est le troisième et dernier principe que j’ai tiré de mon expérience de la pratique de la pensée positive.
Être vrai avec soi nécessite d’abord d’être soi, mentionne Moussa Nabati, psychanalyste et psychothérapeute, dans son livre, intitulé Bonheur d’être soi (LGF, “Le Livre de poche”, 2008). Or, « être soi suppose que l’on ait la capacité de désirer, de penser, de parler en son nom propre, cela s’appelle être autonome. » Ce qui signifie savoir (se) dire non, être « décollé » des attentes et projections parentales, et ne pas être soumis aux normes collectives, sociales et culturelles. Cette autonomie psychique s’acquiert tout au long de l’enfance et de l’adolescence. Cela implique de grandir dans un climat d’amour et de loi, où les parents aiment et respectent l’enfant dans sa singularité, tout en lui fixant des limites. Cette double condition permet à l’enfant de « s’individuer » en sécurité : il peut faire progressivement connaissance avec lui-même, donc avec son désir, sans se censurer, se sentir coupable ou se mettre en danger. Au quotidien, le laisser choisir ses vêtements, respecter ses goûts et dégoûts alimentaires, solliciter son avis, ne pas moquer ses initiatives, être attentif à ses émotions et à ses besoins sont autant de moyens de le reconnaître comme sujet.
C’est ainsi que, plus tard, « il ne dépendra pas du regard et du désir des autres, explique Françoise Millet- Bartoli, psychiatre et psychothérapeute, auteure de La Crise du milieu de la vie (Odile Jacob, “Poches”, 2006). « Il fera des choix qu’il pensera être justes pour lui, prendra position sans chercher la validation d’autrui et ne fuira pas les conflits ».
Selon Moussa Nabati (2008), il existe trois obstacles majeurs à la capacité d’être vrai avec soi-même, qui prennent racine dans l’enfance : les maltraitances physiques et psychiques, les épreuves touchant l’un des parents (divorce, maladie grave, décès) et « mal gérées » par l’autre, et, enfin, tout ce qui fait de l’enfant le prisonnier d’un amour parental « intéressé » (fusionnel, hyperanxieux ou axé sur la performance…).
Quiconque désire arpenter le chemin de sa croissance personnelle, de son développement personnel, doit impérativement apprendre à répondre à son besoin de retrouver son “vrai moi”, de se dégager du regard des autres pour vivre vraiment sa vie. Oui chers amis, le candidat au développement personnel doit constamment se rencontrer lui-même. C’est à ce prix qu’il découvrira ses réelles motivations, ses vrais objectifs qui le conduiront à une réussite sûre et durable. Bien de choses chez vous ! 😊
COMLAN K. Bernard
Coach de Vie/Psychologue
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